La 7ᵉ Commission nationale des investissements (CNI), orchestrée mercredi sous l’auspice du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a donné son feu vert à pas moins de 20 projets d’investissement, totalisant une somme impressionnante de 17,3 milliards de dirhams (MMDH). Ces projets ambitieux devraient engendrer près de 27.000 nouveaux emplois, disséminés à travers divers coins du Royaume.
À l’issue de cette assemblée, Karim Zidane, ministre délégué en charge de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, a souligné avec ferveur que ces projets témoignent d’une dynamique d’investissement privé en pleine effervescence au Maroc. Ce dernier s’affirme ainsi comme un pôle d’attraction grandissant pour les capitaux venus d’ailleurs.
Selon ses dires, l’objectif majeur du Maroc est d’optimiser en permanence son climat des affaires, s’efforçant d’attirer un flot continu d’investissements, en phase avec les orientations stratégiques nationales. Ces investissements, au cœur de divers secteurs, s’étendent à l’industrie, au tourisme, aux énergies renouvelables et à l’outsourcing, touchant 14 provinces et préfectures, réparties sur sept régions distinctes.
Deux initiatives de soutien à l’investissement
Les projets validés s’inscrivent dans le cadre de deux dispositifs de soutien distincts. Le principal dispositif, mobilisant une enveloppe colossale de 4,3 MMDH, porte sur 17 projets et devrait créer environ 5.500 emplois, dont 3.900 directs et 1.600 indirects. Par ailleurs, les investissements relevant du cadre stratégique, visant des projets d’envergure dans des secteurs industriels cruciaux, bénéficieront d’un financement de 13 MMDH, entraînant la création de 21.500 emplois, concernants les domaines que sont le textile, le cuir, l’industrie métallurgique et les télécommunications.
La palette des secteurs concernés est riche et variée, englobant notamment le tourisme, l’automobile, l’agroalimentaire et les énergies renouvelables. Le tourisme, en particulier, se distingue comme le plus grand pourvoyeur d’emplois, représentant 42 % des postes nouvellement créés, suivi par l’industrie automobile à 24 %, l’agroalimentaire à 13 % et l’outsourcing à 8 %.
Certains de ces projets stratégiques visent à solidifier l’industrie nationale et à renforcer l’intégration des chaînes de production, en se concentrant sur l’expansion des secteurs textile, métallurgique et des télécommunications, avec des installations projetées dans différentes régions du pays.
Un élan propulsé par la nouvelle Charte de l’investissement
La Commission nationale des investissements s’inscrit dans la lignée de la nouvelle Charte de l’investissement, qui est entrée en vigueur en mars 2023. Depuis l’entame du mandat actuel, 14 sessions se sont déjà tenues, toutes dédiées à la stimulation de l’investissement privé et à la diversification des secteurs attractive pour les investisseurs.
Aziz Akhannouch a rappelé que cette dynamique s’appuie sur les Hautes Directives Royales, lesquelles appellent à la création d’un écosystème propice aux affaires. Il a mis l’accent sur le fait que les réformes mises en œuvre, tout comme les programmes sectoriels initiés, participent de manière significative à cet élan, générant un cadre incitatif pour les investisseurs.
Le secteur touristique, illustrant à merveille cette mouvance, bénéficie d’une relance indéniable grâce à la feuille de route nationale qui favorise l’émergence de nouveaux projets au niveau des infrastructures hôtelières et touristiques.
Cette session de la CNI a vu la participation de plusieurs ministres et figures de proue, parmi lesquels la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, et le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Saad Berrada. Étaient également présents la ministre de l’Aménagement du territoire, Fatima Ezzahra El Mansouri, ainsi que le ministre de l’Agriculture, Ahmed Bouari.
D’autres membres du gouvernement, tel Younes Sekkouri et Ryad Mezzour, ont également contribué aux discussions. La ministre du Tourisme, Fatima Zahra Ammor, ainsi que des représentants de l’Enseignement supérieur et d’autres secteurs essentiels, tels que Zakia Driouch et Hicham Sabiry, ont enrichi ces échanges.
Ali Seddiki, Directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), a également été de la partie.
Le défi qui se présente désormais consiste à garantir un suivi assidu de ces projets, tout en s’assurant de leur mise en œuvre tangible dans les différentes régions du Royaume, afin d’optimiser leur contribution à la croissance économique et au développement territorial.