La Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie, plus communément référencée sous le sigle BMCI, s’apprête à lever un emprunt obligataire subordonné d’une ampleur défiant l’imagination : 1,5 milliard de dirhams ! Cette opération, prévue par voie d’appel public à l’épargne, sera audacieusement segmentée en quatre tranches, chacune d’une maturité de dix ans, avec une valeur nominale de 100.000 dirhams pour chaque tranche.
Qu’en est-il des tranches A et B, me direz-vous ? Elles se démarquent par un remboursement in fine, mais attention, la tranche A s’arrime à un taux fixe, tandis que la tranche B s’offre une révision annuelle du taux. En revanche, les tranches C et D adoptent un schéma d’amortissement linéaire, avec une période de différé de cinq ans. Ici, C se pointe en tant qu’option à taux fixe, alors que D s’illustre par un taux révisable, promettant ainsi un éventail de choix séduisants pour les investisseurs.
Afin de se plier aux normes dictées par la Banque Centrale, cette initiative vise à consolider les fonds propres de la BMCI. Il est impératif de noter que le montant total des souscriptions ne pourra en aucune manière dépasser ce cap des 1,5 milliard de dirhams. La fenêtre de souscription, quant à elle, s’étendra du 12 au 18 septembre 2024, période durant laquelle les investisseurs seront invités à manifester leur intérêt.
Allant de pair avec la circulaire 14/G/2013 de Bank Al-Maghrib, qui encadre le calcul des fonds propres réglementaires des établissements de crédit, l’argent amassé par cette opération sera logiquement classé parmi les fonds propres de catégorie 2. Une manœuvre qui, en fin de compte, pourrait s’avérer déterminante pour la situation financière de la BMCI.