Au cœur de la dynamique économique marocaine, Bank Al-Maghrib (BAM) s’apprête à faire un pas décisif. En janvier prochain, l’institution monétaire va donner vie à un pôle dédié aux FinTech, une initiative qui s’annonce comme un jalon majeur dans la quête de la modernisation numérique. Lors d’une table ronde, tenue à Casablanca, son directeur général, Abderrahim Bouazza, a exposé avec enthousiasme cette avancée inédite.
« La Banque centrale catalyse les énergies des divers acteurs pour promouvoir l’essor de la FinTech, avec pour objectif l’établissement d’un pôle FinTech qui sera opérationnel dès janvier 2025 », a souligné M. Bouazza. Ce discours s’inscrit dans le cadre de l’Africa Financial Summit (AFIS-2024), où les enjeux contemporains de la révolution numérique et leur impact sur les petites et moyennes entreprises (PME) ont été au centre des débats.
Ce pôle, d’une ambition manifeste, vise à unir les forces vives de l’écosystème tout en fournissant un accompagnement stratégique et un soutien financier aux innovators du secteur financier. L’accent est mis sur la création d’un cadre propice au développement de projets novateurs.
L’importance économique des PME n’a pas échappé à M. Bouazza, qui a révélé que ces entreprises reçoivent actuellement entre 40% et 45% des crédits bancaires. Un chiffre qui, à l’échelle régionale, résonne comme une preuve tangible des progrès réalisés grâce aux dispositifs de garantie publique renforcés.
Dans cette perspective, le DG de BAM a également mentionné l’importance cruciale de l’accès à des informations fiables. Ces données jouent un rôle fondamental dans la sécurisation de l’octroi de crédits, facilitée par des plateformes de données centralisées et des bureaux de crédit, apportant une transparence indispensable sur le marché.
Intitulée « Le temps des puissances financières africaines est venu », cette première édition de l’AFIS sur le sol marocain rassemble des dirigeants du secteur privé et des représentants gouvernementaux, qui échangent sur les stratégies nécessaires pour faire de la finance africaine un véritable moteur de développement durable et de croissance économique.