Lors de son dernier point de presse, le Conseil de Bank Al-Maghrib, dirigé par M. Abdellatif Jouahri, a abordé les fluctuations de la conjoncture économique, tant à l’échelle nationale qu’internationale, en mettant l’accent sur plusieurs préoccupations préoccupantes.
État de l’économie mondiale : un environnement incertain
Le Wali a précisé que, malgré un climat empreint de tensions géopolitiques et de changements divers au sein de l’administration américaine, la croissance mondiale se montre résiliente. Il a affirmé : « Cette perspective est indéniablement assombrie par des niveaux d’insécurité très accentués, exacerbés par des conflits persistants et des décisions politiques fluctuantes ». Les prévisions indiquent une décrue de la croissance mondiale, projetée à 2,9 % d’ici 2025 et 2,8 % en 2026, en déclin par rapport à un respectable 3,2 % cette année. De plus, des défis notables physiquement extrêmement spécifiques se dessinent pour la zone euro et la Chine, tandis que l’Inde, dans une dynamique tout autre, continue de progresser, frôlant les 7 %.
Inflation et ajustements des taux d’intérêt
Concernant l’inflation, M. Jouahri a signalé qu’elle devrait se stabiliser autour de 1 % en 2024, après avoir atteint un pic alarmant de 6,1 % en 2023. Il a souligné : « Les anticipations en matière d’inflation restent profondément ancrées, avec des experts estimant un taux moyen de 2,3 % à 2,4 % pour les 8 à 12 prochains trimestres ». Face à cette évolution inflationniste, le Conseil a pris la décision de réduire le taux directeur, une démarche visant à assurer une stabilité des prix malgré un contexte inflationniste plus morose.
Perspectives économiques nationales : croissance et emploi
Sur le plan national, M. le Wali a fait état d’une amélioration continue des activités non agricoles, catalysée par les divers projets d’envergure lancés ou en cours. Cependant, la production agricole demeure vulnérable, suspendue aux caprices des conditions climatiques incertaines. La croissance économique marocaine est projetée à 2,6 % pour 2024, avec des perspectives encourageantes de 3,9 % pour les années suivantes. Il a ajouté : « Si 2023 a été marquée par des revers dans le secteur agricole, les horizons de 2025 et 2026 semblent plus radieux, avec une appréciation notable de la valeur ajoutée agricole ».
Marché du travail et comptes extérieurs
Dans le cadre de l’analyse du marché du travail, M. Jouahri a déclaré : « Au troisième trimestre, l’économie nationale a généré 213 000 emplois, malgré une légère hausse du taux de chômage, qui s’établit à 13,6 % au niveau national ». En ce qui concerne les comptes extérieurs, un déficit contenu à 1 % du PIB est prévu, soutenu par des performances solides des recettes de voyages et les transferts des Marocains résidant à l’étranger.
En conclusion, M. le Wali a réitéré l’importance de la vigilance : « Je souhaite rappeler que le Conseil doit surveiller scrupuleusement l’évolution de la conjoncture économique, nos décisions s’appuyant sur des données actualisées ».