Malgré une augmentation notable du nombre d’inspecteurs du travail au cours des cinq dernières années, Hicham Sabiry, Secrétaire d’État chargé de l’emploi, a souligné, ce lundi, que le manque dans ce domaine demeure considérable.
En réponse à des interrogations posées à la Chambre des représentants au sujet du renforcement des équipes d’inspection, M. Sabiry a mis en lumière le fait que, bien que le nombre d’inspecteurs soit passé de 222 à 569, cette hausse ne suffit pas à résoudre le problème.
« Il est impératif de concevoir des mécanismes efficaces, adaptés aux ressources humaines et matérielles à notre disposition, afin d’optimiser la surveillance et d’assurer la protection des droits des travailleurs », a-t-il ajouté, précisant que son ministère s’était déjà engagé dans l’implémentation de mesures concrètes, dont des programmes de formation continue destinés aux inspecteurs.
Dans cette optique, une plateforme électronique destinée à signaler les infractions au travail est en phase de développement, visant à instaurer un système de communication accessible à tous les acteurs concernés.
M. Sabiry a également mentionné que la priorité du plan national d’inspection du travail se concentre sur le secteur non structuré, qui constitue 35 % du tissu économique et contribue peu aux cotisations sociales. Le ministère collabore avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour unifier le programme de surveillance, visant à renforcer la protection sociale et à pallier le manque d’inspecteurs.
S’agissant de l’arbitrage prévu dans le code du travail, il a précisé que le ministère travaille en étroite collaboration avec le département de la Justice pour apporter des avancées sur ce sujet crucial, touchant aussi bien aux conflits collectifs qu’individuels. Une idée a émergé : confier cette responsabilité aux inspecteurs du travail à la retraite, forts de leur expérience.
Concernant la révision du statut particulier du corps des inspecteurs, M. Sabiry a affirmé que les mesures envisagées ne se limitent pas uniquement à la protection des employés, mais visent également à garantir les droits des inspecteurs.
Il a d’ailleurs rappelé que le ministère avait organisé plusieurs consultations avec des syndicats représentatifs afin de développer un statut spécifique pour le corps d’inspection, soulignant que certaines demandes du personnel avaient déjà été satisfaites.
Enfin, M. Sabiry a fait état de discussions en cours sur ce statut, signalant que des notifications avaient été envoyées, en août dernier, au ministère de l’Économie et des Finances au sujet de démarches financières projetées. Le dialogue se poursuit également avec le Chef du gouvernement dans l’objectif d’adopter ce nouveau statut.