Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) dévoile avec une anticipation palpable son dernier bulletin mensuel, le n° 374 de Maroc Conjoncture, qui scrute en profondeur le thème captivant du « Partenariat Franco-Marocain : Acquis et perspectives d’amélioration ». Une thématique riche et pertinente, incitant à la réflexion sur les enjeux contemporains liant les deux nations.
Impact des tensions géopolitiques sur les chaînes d’approvisionnement
Les répercussions de la crise sanitaire sur les chaînes d’approvisionnement mondiales n’ont cessé de se renforcer, exacerbées par des tensions géopolitiques qui montent en intensité. Les entreprises se retrouvent dans l’obligation de réinventer leurs approches stratégiques, tandis que les États, pour leur part, s’ajustent en adoptant des politiques innovantes pour court-circuiter les effets économiques néfastes tels que l’inflation galopante et le ralentissement économique. Le Maroc, fort de ses relations commerciales avec des pays partenaires, pourrait opportunément capitaliser sur cette dynamique pour affermir son attractivité économique.
Partenariat Maroc-France : Renforcer une relation historique
Émergeant d’une longue tradition de coopération, le partenariat entre le Maroc et la France se doit d’évoluer au gré des mutations géostratégiques actuelles. Il est impératif de consolider les acquis dans divers secteurs tout en s’ouvrant à de nouvelles horizons, notamment dans des domaines clés tels que l’économie verte et les nouvelles technologies. Cela permettra de s’attaquer conjointement aux défis économiques, sociaux et environnementaux en perpétuelle mutation.
Industrie verte et transition énergétique : Une stratégie durable
Depuis plusieurs années, le Maroc s’investit ardemment dans une transformation économique cohérente avec les objectifs de développement durable (ODD). En impulsant une stratégie nationale audacieuse, le pays vise à diminuer sa dépendance à l’égard des énergies fossiles tout en promouvant les énergies renouvelables, qui devraient représenter 52 % du mix énergétique d’ici 2030. Ce virage stratégique propulse le Maroc sur le devant de la scène en tant qu’acteur régional incontournable en matière de croissance verte.
Investissement privé : Des réformes nécessaires pour libérer le potentiel
Nonobstant les progrès notables réalisés pour améliorer le climat des affaires, le chemin reste parsemé d’embûches. Des défis structurels tels que la bureaucratie, les disparités régionales et le déficit de compétences continuent de freiner l’investissement privé. Pour surmonter ces obstacles, une application rigoureuse des réformes, couplée à un dialogue renforcé entre les secteurs public et privé, pourrait transformer ces contraintes en véritables opportunités et dynamiser la compétitivité économique du Maroc sur la scène régionale et internationale.
Gaz naturel : Un levier stratégique pour la transition énergétique
Au cœur de la stratégie énergétique marocaine, le développement du gaz naturel émerge comme un pilier central. Moins polluant que les combustibles fossiles traditionnels, il revêt une importance capitale pour stabiliser le réseau électrique tout en contribuant à réduire l’empreinte carbone du pays. Des projets emblématiques comme le Gazoduc Nigeria-Maroc illustrent et renforcent l’ambition marocaine visant à se positionner en tant que hub énergétique régional, tout en répondant à la demande croissante d’énergie propre.
Croissance en 2025 : Vers une reprise des capacités productives
Le CMC anticipe une relance de la croissance économique en 2025, catalysée par le redressement du secteur primaire après des années de sécheresse et par une demande croissante sur les marchés tant internes qu’externes. Cette dynamique promet de restaurer le Maroc à des niveaux de production pré-crise, consolidant ainsi la résilience de son économie face aux défis futurs.