Dans un avenir proche, en 2025, on anticipe une poussée de 3,2% de l’activité économique, portée par une timide expansion du commerce et de l’investissement, soutenue par un recul de l’inflation, comme l’indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Néanmoins, ces prévisions restent en deçà de la moyenne de 3,8% enregistrée entre 2000 et 2019, dans un contexte de politique budgétaire restrictive et de perpétuelles incertitudes.
L’économie marocaine est donc en passe de poursuivre son développement en 2025, bénéficiant d’une dynamique dans les secteurs non agricoles et d’une reprise estimée du secteur agricole malgré un scénario modéré pour la production céréalière durant la campagne agricole 2024/2025.
Ces perspectives tiennent compte des tendances sur la scène internationale, marquées par une presque stabilisation des prix des matières premières et une demande mondiale en hausse au Maroc, évaluée à 3% en 2025, comparativement à 1,5% prévue pour 2024. De plus, les prévisions considèrent la continuité de la politique budgétaire en vigueur durant l’année précédente.
En s’appuyant sur ces hypothèses, les activités non agricoles devraient connaître une croissance d’environ 3,2% en 2025, alors qu’un chiffre de 3,6% était noté en 2024. Le secteur secondaire est attendu pour afficher une augmentation de la valeur ajoutée de 3,4% en 2025, grâce à la bonne dynamique observée dans le secteur du bâtiment et travaux publics, les industries d’assemblage et les mines, fortement impactées par une demande extérieure en accroissement.
Particulièrement, la valeur ajoutée du secteur du BTP pourrait bondir de 3,5%, encouragée par les mesures de soutien à l’acquisition de logements et par un essor significatif dans les travaux publics. Les investissements pour l’organisation de grandes manifestations sportives, le programme de reconstruction des zones touchées par le séisme d’Al-Haouz, ainsi que plusieurs projets majeurs dans l’énergie et l’eau, devraient stimuler cette dynamique en 2025.
Quant aux industries de transformation, elles devraient enregistrer une hausse de leur valeur ajoutée avoisinant 3,2% en 2025, dynamisées par la solidité des industries agroalimentaires et le rebond des secteurs textiles. Au même moment, le secteur minier devrait continuer à se redresser avec une estimée de 4,5% de croissance en 2025, renforcée par le maintien de la demande en provenance de l’Inde et du Brésil.
Les activités tertiaires, quant à elles, pourraient enregistrer une progression de la valeur ajoutée de 3% en 2025 contre 3,4% en 2024, dans la foulée de la dynamique du secteur touristique, et grâce à la bonne santé du transport et du commerce, en réponse à un regain de la demande intérieure. Ces secteurs devraient également bénéficier de l’amélioration des revenus, sous l’effet d’une hausse salariale, d’un redressement des revenus agricoles et de la vigueur des transferts des Marocains Résidents à l’Étranger (MRE).
Le secteur primaire, pour sa part, s’attend à une croissance de 8,5% de la valeur ajoutée, après un déclin de 4,6% en 2024, en tenant compte d’une production céréalière modérée et d’un renforcement des autres cultures ainsi que de l’élevage.
Après avoir pris en considération une hausse de 3,8% des impôts et taxes sur des produits nets de subventions, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) devrait se chiffrer à 3,7% en 2025, en hausse par rapport aux 3% prévus pour 2024. En valeur absolue, le PIB pourrait enregistrer une croissance d’environ 5,9%, contre 4,8% en 2024, entraînant un niveau d’inflation approximé par l’indice implicite du PIB de 2,2%, suite à un précédent 1,8% l’année d’avant.