Dans son récent Budget économique exploratoire pour 2025, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) met en avant des prévisions captivantes, intégrant une augmentation de 6,8% des impôts et taxes sur les produits nets après subventions. La dynamique de la pêche maritime, stabilisée autour de 3,9%, laisse entrevoir un repli prononcé de 4,6% de la valeur ajoutée dans le secteur primaire pour 2024, contrastant avec une légère croissance positive de 1,6% observée en 2023. Ce retournement de situation devrait engendrer une contribution négative de 0,5 point à la croissance du PIB, alors qu’une année plus tôt, elle s’élevait à 0,2 point, selon la même source.
Pour ce qui est des nuances dans le paysage économique, les activités non agricoles s’annoncent plus prometteuses, affichant une progression de 3,6%, soutenue par un regain d’investissement et une demande extérieure croissante adressée au Maroc.
Ce souffle de croissance devrait principalement être impulsé par la relance marquée du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), ainsi que par les activités minières. À cela s’ajoutent les évolutions favorables des secteurs industriel et touristique, ainsi que celles du transport.
La valeur ajoutée des industries de transformation est attendue en hausse de 3,1%, dépassant la prévision de 2,7% pour 2023, renforcée par la reprise anticipée de l’activité chimique, suite à une demande internationale en forte hausse.
Les industries liées au matériel de transport devraient également bénéficier de la dynamique positive du secteur automobile et de l’essor de l’aéronautique, notamment dans les domaines sensibles de l’assemblage et du câblage électrique.
En revanche, l’industrie agroalimentaire pourrait subir une croissance timide de 1,6%, impactée par des retombées indésirables en provenance de l’agriculture. Parallèlement, le secteur textile continue de ressentir les effets d’une concurrence internationale accrue et d’une demande fléchissante.
En ce qui concerne le BTP, celui-ci devrait retrouver des couleurs avec une hausse prévisible de 3,9% en 2024, après une rétractation de 0,4% en 2023. Ce regain d’énergie serait principalement dû à un bond de 56% des investissements publics et à l’implémentation de programmes d’infrastructure d’envergure.
Le secteur minier, pour sa part, est sur le point d’afficher une croissance impressionnante de 10,9% en 2024, après avoir connu des baisses significatives de 2,7% et 23% en 2023 et 2022, respectivement.
Dans ce contexte dynamique, le secteur secondaire devrait enregistrer une croissance robuste de 4,1% en 2024, contrastant avec le modeste 1,3% de l’année précédente, contribuant ainsi d’un point à la croissance économique nationale, contre 0,3 point auparavant.
Les activités tertiaires ne seront pas en reste, espérant une progression favorable de 3,4% en 2024, grâce à un regain de 3,5% des services marchands.
Enfin, l’activité du transport semble prometteuse, avec une évolution positive de 5,2%, portée par la croissance des transports aérien et maritime, et un climat commercial international en amélioration, notamment la relance attendue des exportations de phosphates, de dérivés et de produits liés à la fabrication de matériel de transport.