Dans un souffle d’innovation et de modernité, l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) a proclamé l’aboutissement d’un processus essentiel : l’attribution des marchés pour l’acquisition de 128 nouveaux trains, représentant un investissement colossal de 29 milliards de dirhams (MMDH). Cette initiative colossale s’inscrit dans le grand projet de transformation du réseau ferroviaire national à l’horizon 2030, une vision orientée vers une modernisation audacieuse.
Le cœur de ce programme d’acquisition réside dans le renouvellement salvateur de la flotte actuelle, tout en s’ajustant habilement aux évolutions du trafic ferroviaire, dans le contexte des projets structurants en pleine effervescence. En tête de liste, on trouve l’extension tant attendue de la ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech, sans oublier les nouveaux services ferroviaires de type « RER » qui s’ouvriront dans les principales régions du royaume.
Au terme d’un processus concurrentiel, peaufiné sur une durée de plus d’un an, l’ONCF a engagé un dialogue compétitif avec les géants mondiaux de la construction ferroviaire. Ce dialogue a permis d’identifier trois entreprises clés pour la fourniture des différents types de trains estampillés de modernité. Le contrat pour la livraison de 18 trains à grande vitesse a été octroyé au consortium impliquant la société française ALSTOM Transport S.A. et sa filiale marocaine, ALSTOM Railways Maroc. Parallèlement, la société espagnole Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) a été désignée pour la commande de 40 trains Intervilles. Quant aux 110 trains de type RER (Navette Rapide et Métropolitain), leur attribution a été confiée à la société sud-coréenne Hyundai Rotem.
Ces contrats portent en eux des engagements en matière de compensation industrielle, réaffirmant l’ambition de solidifier l’écosystème ferroviaire local. L’ONCF, en collaboration avec les entreprises sélectionnées, ambitionne de créer des activités industrielles au Maroc, notamment l’établissement d’une usine locale dédiée à la fabrication de trains régionaux. C’est une pièce maîtresse dans le puzzle d’une industrie ferroviaire nationale, avec des perspectives d’exportation qui se dessinent à l’horizon.
Outre la fourniture de matériel roulant, des partenariats seront tissés pour la maintenance de ces trains, entre l’ONCF et les constructeurs. Cette démarche, qui s’étendra sur plusieurs années, vise à garantir l’entretien rigoureux des nouvelles acquisitions. À cela s’ajoute le soutien financier dont bénéficieront ces projets grâce à des financements concessionnels orchestrés par les partenaires des pays d’origine des entreprises retenues, assurant ainsi la couverture intégrale des sommes engagées.