Le 6 mars 2025, un moment marquant de l’histoire judiciaire se dessine : le Conseil des affaires générales et de la politique de la Conférence de La Haye de droit international privé a validé à l’unanimité l’implantation d’un bureau régional audacieux sur le sol africain, précisément au Maroc. Ce bureau, en tant que précurseur sur le continent, se projette comme un catalyseur de la coopération juridique et judiciaire entre les nations africaines.
Un projet soutenu par de multiples États membres
La proposition, émanant du Maroc, a su fédérer le soutien impressionnant de 33 États membres de la Conférence de La Haye. Lors des délibérations, la délégation marocaine a brillamment exposé l’importance stratégique de ce bureau, visant à faciliter l’intégration des pays africains dans les dynamiques du droit international privé tout en œuvrant à l’harmonisation de leurs systèmes judiciaires. Quelle ambition !
Un ensemble d’institutions marocaines s’est unies, agissant avec la synergie d’un orchestre bien accordé : le ministère de la Justice, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que l’Ambassade du Maroc aux Pays-Bas. Ce partenariat a conduit à la création d’un projet d’accord de siège, à l’accélération des ratifications des conventions de La Haye pertinentes et à la mobilisation du soutien inébranlable des États membres.
Une mission empreinte de sens
Le bureau régional sera le phare guidant les pays africains dans la mise en œuvre des conventions internationales élaborées par la Conférence de La Haye, leur offrant une assistance tant technique que juridique. De cette manière, il contribuera à la sécurisation des échanges juridiques transfrontaliers et à la convergence des systèmes judiciaires nationaux vers les normes internationales.
Notons que le Maroc se distingue en tant que seul pays africain et arabe à avoir ratifié sept conventions majeures de la Conférence. L’ouverture de ce bureau s’inscrit dans un mouvement plus vaste de coopération juridique et judiciaire, à une époque charnière où les cadres normatifs évoluent tant au niveau régional qu’international.
Une étape importante et emblématique vers une intégration plus profonde de l’Afrique dans le paysage juridique mondial.