Ce mercredi 22 janvier, un événement marquant a eu lieu à la Cour d’appel de Casablanca, célébrant le début de la nouvelle année judiciaire. La cérémonie officielle a rassemblé une pléthore de personnalités éminentes du monde judiciaire, juridique, et politique. Parmi les invités, on pouvait noter la présence de Mohamed Abdennabaoui, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, et de Moulay El Hassan Daki, procureur général du roi, entourés de représentants des diverses professions juridiques et d’experts de renom.
Une rétrospection éclairante et des desseins audacieux
Dans son discours inaugural, le premier président de la Cour d’appel a esquissé un tableau précis des réalisations de l’année précédente, des défis surmontés et des ambitions future. Il a rendu hommage à la détermination des juges, des greffiers, et de tous les acteurs du milieu judiciaire, dont l’ardeur a permis des avancées significatives.
Selon ses propos, la Cour a réussi à diminuer de manière drastique le nombre de dossiers en attente. La charge annuelle des affaires, qui était d’environ 40 000 dossiers les années passées, est passée à 23 567 à la fin de l’année précédente. De surcroît, le taux des affaires jugées par rapport à celles enregistrées a atteint un impressionnant 100 %, témoignant d’une gestion inédite de la charge de travail. Le montant récupéré dans le cadre de l’exécution des jugements s’est élevé à 7 112 328 dirhams, confirmant une belle progression par rapport à l’année antérieure.
Prime à l’innovation et à la numérisation
Le président a aussi souligné les initiatives déployées pour rehausser la qualité des services judiciaires, notamment la modernisation des mécanismes de notification et l’adoption de la digitalisation. Des cellules de supervision, dirigées par des juges, ont été mises en place pour optimiser le suivi des dossiers tout en garantissant la qualité des expertises judiciaires. Par ailleurs, des efforts ont été consentis pour identifier et trier les anciens dossiers afin d’accélérer leur traitement. « La priorité sera donnée aux affaires impliquant des détenus, » a précisé le président, ajoutant que des audiences supplémentaires ont été instaurées pour réduire le temps de détention provisoire.
Une quête pour une justice plus transparente et efficace
Il a également plaidé pour une collaboration renforcée entre tous les protagonistes du milieu judiciaire en mettant l’accent sur les valeurs d’intégrité et de transparence. Cette synergie est essentielle pour regagner la confiance des citoyens dans le système judiciaire.
En guise de conclusion, il a exprimé sa reconnaissance envers tous les acteurs du système judiciaire, rappelant que le travail collectif est fondamental pour réaliser les objectifs stratégiques établis par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. « L’évolution de notre justice nécessite un engagement constant de la part de toutes les parties impliquées, garantissant ainsi un accès équitable à la justice pour tous, » a-t-il conclu.
Une cérémonie chargée de sens
Cette cérémonie empreinte de solennité a été marquée par la remise de Wissams royaux à plusieurs responsables judiciaires, récompensant leurs services exemplaires. Des figures notables étaient présentes, telles que Mohamed Mhidia, Wali de la région Casablanca-Settat, et Mohamed Benalilou, Médiateur du Royaume. Des hauts responsables des forces de sécurité, comme Abdelmajid Melkouni, commandant régional de la Gendarmerie royale, ont également honoré de leur présence ce moment mémorable.
Avec cette inauguration solennelle, les dirigeants de la Cour d’appel de Casablanca aspirent à renforcer davantage l’efficacité judiciaire tout en consolidant la confiance du public. L’objectif demeure clair : affermir le système judiciaire en tant que pierre angulaire de l’État de droit et du développement global.