L’État marocain et la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) ont unis leurs forces, ce vendredi à Rabat, en signant un protocole d’accord, un acte marquant pour la période 2025-2032. Ce dernier s’inscrit dans une ambition plus vaste : la réalisation de projets stratégiques au sein du secteur autoroutier. En parallèle, un accord de financement a été conclu portant sur l’expropriation foncière pour l’acheminement de l’autoroute reliant Rabat à Casablanca Continentale.
Les signatures, datées de ce jour, ont été apposées par plusieurs figures clés, à savoir Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, Fouzi Lekjaa, ministre délégué responsable du Budget, Abdellatif Zaghnoun, qui occupe le poste de directeur général de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État, ainsi que Mohammed Cherkaoui Eddeqaqi, directeur général d’ADM, et Khalid Safir, directeur de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG).
Programme d’investissement ambitieux de 12,5 milliards de dirhams
Ce protocole ne se contente pas d’être une esquisse ; il prévoit un investissement colossal de 12,5 milliards de dirhams destiné à la mise en œuvre de diverses infrastructures essentielles. Au cœur de cette initiative, on trouve le projet de l’autoroute Rabat-Casablanca Continentale, un impératif stratégique dont la vocation est de désengorger le trafic sur cette artère vitale. De plus, la construction de l’autoroute Tit Mellil-Berrechid viendra renforcer la liaison entre Casablanca et l’intérieur du pays. Simultanément, des initiatives seront prises pour réaménager les nœuds routiers d’Ain Harrouda et de Sidi Maarouf, dans une optique d’optimisation de la circulation aux points névralgiques d’entrée et sortie de la métropole.
Le dessein premier de ces projets ? Optimiser le flux de circulation sur le corridor reliant Rabat à Casablanca tout en facilitant l’accès au Grand Stade de Casablanca, en prévision de la Coupe du Monde de 2030. En parallèle, la mise en œuvre de ces infrastructures repose sur une approche novatrice visant à générer une somme impressionnante de 16 milliards de dirhams, garantissant ainsi la solidité financière d’ADM tout en minimisant le poids sur les finances publiques.
Accord de financement pour l’expropriation foncière
De surcroît, en complément de cet accord structurant, un protocole de financement a été ratifié pour couvrir les besoins d’expropriation foncière en lien avec le développement de l’autoroute Rabat-Casablanca Continentale. Une enveloppe de 1,2 milliard de dirhams a été ainsi mobilisée par ADM, le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de l’Équipement et de l’Eau, en collaboration avec la CDG et CDG Capitale.
Estimé à 6,5 milliards de dirhams, l’autoroute Rabat-Casablanca Continentale s’étendra sur 60 kilomètres, établissant une liaison directe entre l’autoroute de contournement de Rabat, à partir de la bifurcation d’Ain Atiq, et celle de Casablanca au niveau de Tit Mellil. Ce projet revêt une dimension cruciale, inscrit dans une démarche globale d’allégement de la circulation entre les deux pôles économiques du royaume, tout en proposant aux usagers une solution pertinente face à l’actuel tronçon saturé.
Parallèlement aux démarches d’expropriation, ADM intensifie les actions nécessaires pour la réalisation du projet en lançant les appels d’offres pour les divers lots de travaux. « Nous avançons de manière soutenue pour réaliser ces projets structuraux qui transformeront radicalement la mobilité entre Rabat et Casablanca », a déclaré Mohammed Cherkaoui Eddeqaqi, le directeur général d’ADM.