Le directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), Ali Seddiki, a exprimé, jeudi à Casablanca, une vision fortement axée sur la nécessité d’une coopération accrue en vue de dynamiser le commerce intra-africain, qui se trouve, à l’heure actuelle, à un niveau préoccupant d’environ 15 %. Cette affirmation a été énoncée dans le cadre du 2ème Forum du Dialogue politique des agences de promotion des investissements africaines et asiatiques, organisé par l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
« Il s’avère crucial de renforcer les chaînes de valeur à l’intérieur du continent africain », a affirmé M. Seddiki, soulignant l’importance d’une coordination améliorée entre les différentes agences de promotion des investissements afin de tirer pleinement parti des vastes ressources économiques que recèle l’Afrique.
Un engagement marocain fondamental pour la coopération Sud-Sud
Au cours de ses déclarations, Ali Seddiki a mis en lumière la stratégie proactive adoptée par le Maroc, sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en matière de coopérations Sud-Sud. Cette approche audacieuse a permis au Royaume de revêtir le statut de premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et de se classer au deuxième rang à l’échelle du continent.
« Cette dynamique repose sur une diversification astucieuse des investissements, englobant des secteurs vitaux tels que l’industrie, les télécommunications et les services financiers », a détaillé M. Seddiki.
Un forum pour tisser des synergies économiques robustes
Organisé en collaboration avec le Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC) et le Département de la coopération et du développement des capacités (CCD) de la Banque islamique de développement (BID), cet événement met en lumière la participation de représentants de 19 pays membres de l’OCI. On y retrouve également des délégués du ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, ainsi que d’importantes institutions internationales telles que la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’Association mondiale des agences de promotion des investissements (WAIPA) et le Forum économique mondial (WEF).
Le forum aspire à partager des expériences sur le sujet crucial de l’attraction des investissements directs étrangers (IDE), à identifier les divers obstacles rencontrés et à établir des stratégies mieux adaptées à la réalité des pays membres. Il se positionne également comme une plateforme d’échanges stratégique entre les agences de promotion des investissements des nations africaines et asiatiques.
Des sessions dédiées à la coopération économique intercontinentale
S’étalant sur deux jours, le forum propose une série de sessions centrées sur l’analyse des flux d’investissements, l’identification des besoins institutionnels, ainsi qu’un examen des possibilités de collaboration entre les agences de promotion des investissements des pays membres de l’OCI.
Les discussions portent également sur l’établissement de mécanismes de résolution des conflits entre investisseurs et États, ainsi que sur la création d’un centre d’arbitrage destiné aux pays membres de l’OCI. Cette initiative vise à renforcer la sécurité juridique entourant les investissements, tout en favorisant un environnement propice à la prospérité économique collective.
En résumé, les échanges effectués au cours de cet événement illustrent l’importance indéniable de la coopération intercontinentale pour relever les défis économiques qui nous concernent tous et stimuler les échanges commerciaux internes à l’Afrique, tout en misant sur des partenariats durables et une intégration économique substantielle.