C’est avec un dynamisme palpable que PwC au Maroc dévoile pour la troisième fois consécutive son enquête CFO Survey, une analyse approfondie des priorités financières pour l’année 2025 portant le titre prometteur : «Bâtir l’avenir avec optimisme». Cette étude, fruit d’une enquête minutieuse menée auprès de plus de 110 directions financières issues de divers secteurs d’activité au Maroc, met en lumière les défis et opportunités majeurs qui façonnent le paysage financier national, tant à court qu’à moyen terme, tout cela dans un contexte de crise économique persistante.
L’une des conclusions marquantes de cette recherche est l’optimisme renaissant des directeurs financiers. Selon Mohamed Rqibate, associé audit chez PwC Maroc, cette nouvelle donne se résume ainsi : «Les directions financières jugent que l’avenir à court et moyen terme s’annonce plus radieux que la réalité actuelle».
Il ajoute que cette confiance est le reflet d’un environnement des affaires favorable, dynamisé par des projets d’investissement ambitieux et des réformes économiques visant à non seulement renforcer les conditions macroéconomiques, mais aussi à promouvoir un cadre social plus inclusif.
Ainsi, des thématiques telles que la maîtrise de l’inflation, les projets d’infrastructure de grande envergure et la Coupe du Monde se révèlent être des moteurs de cet optimisme général, même si des préoccupations relatives à la gestion de la trésorerie et à la géopolitique planent toujours sur l’esprit des dirigeants.
L’émergence de l’IA dans le secteur financier
L’étude révèle un aspect capitale : le CFO se voit confier un rôle crucial pour l’optimisation des technologies, en allouant les ressources financières nécessaires, et en évaluant les coûts ainsi que les bénéfices des investissements technologiques tout en gérant les risques qui y sont associés. Pour maximiser le potentiel des nouvelles technologies, il est impératif que les directions financières diversifient et enrichissent les compétences de leurs équipes, notamment en matière de données et d’intelligence artificielle. Posséder la capacité de traiter des volumes considérables de données et de créer des modèles prédictifs est devenu essentiel pour optimiser la performance de l’entreprise.
L’intelligence artificielle, le machine learning et d’autres concepts, bien que familiers depuis un certain temps, pénètrent enfin le monde des directions financières. Ces technologies, autrefois reléguées à des sphères théoriques, s’imposent désormais comme des incontournables. Bien entendu, elles sont accompagnées de leurs propres risques, mais elles ouvrent également la porte à d’énormes opportunités. Ignorer ou omettre de les intégrer dans les stratégies serait vraiment préjudiciable. La direction financière, gardienne des données au sein de l’entreprise, est parfaitement positionnée pour en tirer profit, rendant ces éléments d’autant plus cruciaux», affirme Kenza Sabouni, associée chez PwC au Maroc.
D’ailleurs, l’IA s’impose au cœur des préoccupations des directeurs financiers : l’étude indique que 10 % des entreprises ont déjà engagé des initiatives en lien avec leurs maisons-mères, tandis que plus de 34 % des entreprises concernées ont lancé leurs propres projets locaux. Pourtant, 56 % des CFO interrogés ont signalé une utilisation faible, voire très faible, de l’intelligence artificielle, soulignant que l’intégration de ces technologies se confrontent à des défis notables, y compris en matière de mise en œuvre, de formation des employés et de conduite du changement.
La RSE, un enjeu incontournable pour les directions financières
Pour intégrer la durabilité au cœur des réflexions stratégiques et des modèles économiques, il est impératif que toutes les fonctions embrassent cette thématique dans le cadre de leurs responsabilités habituelles. Cela met en lumière les impacts, risques et opportunités liés au développement durable qui influencent l’économie, la société, et l’entreprise dans son ensemble. La fonction finance doit anticiper et prendre à bras-le-corps ce défi, car les entreprises précoces à fournir des données fiables, solides et en phase avec les problématiques stratégiques, tout en respectant les réglementations en vigueur, seront saluées comme les plus performantes.