Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a déclaré ce mardi que « l’année 2025 sera marquée par des ambitions flamboyantes et une continuité indéfectible ». Malgré les tensions qui pèsent sur le financement des politiques publiques à l’échelle mondiale, il évoque une perspective encourageante. Lors d’une séance plénière axée sur les questions de politique générale à la Chambre des conseillers, Akhannouch a abordé les indicateurs économiques et financiers tout en soulignant l’importance de renforcer la stature internationale du Maroc.
En s’attachant à consolider les acquis et garantir la soutenabilité des finances publiques, le gouvernement a pris des mesures décisives pour poursuivre de vastes projets d’investissement. En 2024, les crédits alloués à l’investissement public ont frôlé la somme gigantesque de 340 milliards de dirhams. Tous ces investissements, il en est convaincu, devraient insuffler une dynamique nouvelle au développement territorial et favoriser une équité spatiale.
La lutte contre l’inflation a porté ses fruits. En effet, la tendance baissière s’est confirmée, la température des prix retombant sous le seuil de 1 % en 2024, alors qu’elle avait dépassé les 6 % lors des deux années précédentes. En outre, la croissance économique du royaume a montré des signes de retour à la bonne santé, atteignant 4,3 % à la fin du troisième trimestre 2024, contre 3 % l’an dernier. Le secteur secondaire a enregistré une flambée de 7,6 %, et le secteur des services n’est pas en reste, affichant des performances réjouissantes.
Dans le domaine du tourisme, un véritable souffle d’optimisme se fait sentir. Avec environ 17,4 millions de visiteurs en 2024, le Maroc a vu ses arrivées bondir de 35 % par rapport à 2019. Les recettes touristiques, quant à elles, ont dépassé les 112 milliards de dirhams, marquant une augmentation de 7,5 % par rapport à 2023. Ces résultats honorables s’expliquent en grande part par la mise en œuvre efficace d’une feuille de route touristique. L’essor de ce secteur vital pour l’économie s’accompagne d’un investissement soutenu dans les infrastructures hôtelières et l’amélioration des services à l’endroit des visiteurs.
Les investissements directs étrangers (IDE) continuent sur leur lancée, atteignant 43,2 milliards de dirhams à la clôture de 2024, soit une progression marquante de 24,7 % par rapport à l’année précédente. Les transferts des Marocains résidant à l’étranger affichent également une belle ascension, culminant à 117,7 milliards de dirhams. Cette dynamique témoigne de la confiance renouvelée des investisseurs et de la diaspora envers l’économie nationale.
Quant aux finances publiques, un déclin du déficit budgétaire a été observé, se repliant sous le seuil de 3,9 % en 2024, une tendance que le gouvernement entend poursuivre jusqu’à atteindre 3 % en 2026. M. Akhannouch a particulièrement souligné l’accroissement des ressources ordinaires, qui ont progressé de 49 milliards de dirhams, surtout grâce à une hausse des recettes fiscales. Ce surplus a permis de renforcer les dépenses sociales et de financer des projets structurants de grande envergure.
Consolider la résilience de l’économie
Les actions du gouvernement se dessinent dans un cadre de stabilité, visant à bonifier les performances économiques du pays. À ses yeux, la politique des réformes mise en œuvre ne fait pas que rassurer les finances publiques, elle forge également la résilience de l’économie nationale.
Sur le front fiscal, plusieurs ajustements ont été instaurés pour alléger le fardeau fiscal pesant sur les salariés et les retraités. Par exemple, le seuil d’exonération de l’impôt sur le revenu a été rehaussé de 30 000 à 40 000 dirhams, parallèlement à l’introduction d’allégements sur les taux d’imposition progressifs.
Le gouvernement n’a pas négligé le secteur social, renforçant son soutien à travers le programme d’universalisation de la protection sociale et l’amélioration de l’accès aux soins de santé et à l’éducation. Ces initiatives visent à réduire les inégalités et à garantir une inclusion sociale plus large.
Enfin, en matière d’infrastructure, des investissements considérables ont été réalisés pour optimiser la connectivité territoriale et promouvoir un développement énergétique durable. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie globale dont le but est de rehausser la compétitivité économique du pays tout en assurant une croissance inclusive.
En conclusion, M. Akhannouch a souligné l’importance des évaluations encourageantes des institutions internationales qui témoignent de la dynamique économique positive en cours. Le gouvernement s’engage à maintenir ses efforts pour garantir une gouvernance efficace et renforcer les fondations de l’économie nationale, avec l’ambition de moderniser les institutions, de créer un environnement des affaires attrayant et d’élever l’innovation ainsi que la compétitivité des entreprises marocaines sur la scène internationale.