Un nouveau panorama du marché des carburants pour l’année 2023 se dessine à travers ce rapport, lequel approfondit l’examen des engagements pris par neuf acteurs clés de ce secteur, en adéquation avec les directives énoncées par le Conseil de la concurrence. Parmi les engagements, on trouve la nécessité de fournir des données trimestrielles concernant l’approvisionnement, le stockage et la distribution de gasoil et d’essence.
Le Maroc a observé une importation totale atteignant 1,47 million de tonnes de gasoil et d’essence, traduisant une valeur de 12,89 milliards de dirhams (MMDH) durant le premier trimestre 2024. Ces chiffres révèlent une hausse de 9,1% en volume et de 0,9% en valeur par rapport au même trimestre en 2023. Notamment, le gasoil a constitué l’immense majorité, représentant 91% tant en volume qu’en valeur des importations.
Les neuf sociétés engagées dans ce rapport ont à elles seules importé environ 1,27 million de tonnes, ce qui représente 87% de l’ensemble des importations de ce marché. En comparaison avec le premier trimestre de 2023, les importations de ces entreprises ont crû de 5% en volume, tandis que la valeur a connu une légère baisse de 3%, atteignant 11,21 MMDH.
La capacité totale de stockage du Maroc a grimpé pour atteindre près de 1,50 million de tonnes à la fin de mars 2024, marquant une impressionnante augmentation de 16% par rapport à la fin de l’année 2023. De ce total, les sociétés concernées détiennent 1,2 million de tonnes de capacité, représentant ainsi 80% de l’ensemble de la capacité de stockage nationale.
Les ventes de gasoil et d’essence ont atteint environ 1,7 milliard de litres pour le premier trimestre de 2024, affichant une augmentation de 4,6% par rapport à 2023. Le chiffre d’affaires s’est inscrit à 18,98 MMDH, avec le gasoil s’accaparant 86% du volume et 85% de la valeur des ventes. Le nombre de stations-service a également vu un accroissement, passant de 3.350 à la fin de 2023 à 3.411 stations à la fin de mars 2024.
Le rapport aborde également les marges de bénéfice, qui ont montré des fluctuations notables. Pour le gasoil, la marge moyenne de distribution a légèrement grimpé, culminant à environ 0,55 dirham par litre. En revanche, la marge moyenne pour l’essence a subi une baisse, se stabilisant autour de 0,50 dirham par litre. Ces altérations sont essentiellement attribuables aux variations des coûts d’approvisionnement ainsi qu’aux ajustements tarifaires mis en place par les sociétés.
Les prix à la pompe au Maroc, eux, sont conditionnés par les cotations de référence des produits raffinés sur les marchés internationaux, notamment celui de Rotterdam. Au premier trimestre 2024, les évolutions des cotations CIF et des prix de vente nationaux ont révélé des tendances disparates. Cette analyse est capitale pour mesurer l’impact des fluctuations internationales sur le prix domestique des carburants.
Pour conclure, le rapport du Conseil de la concurrence pour le premier trimestre 2024 souligne des avancées notables dans les domaines de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution de gasoil et d’essence. Malgré un accroissement des volumes d’importation et des ventes, la valeur des importations a légèrement fléchi. L’augmentation des recettes fiscales associées à ces importations atteste de l’efficacité des mesures instaurées. Ces résultats témoignent d’un respect des engagements par les sociétés concernées, favorisant ainsi une régulation accrue et une transparence dans le marché des carburants au Maroc.