Au cœur des récentes annonces critiques, un nombre impressionnant de 164.744 retraités se verront accorder une exonération totale des pensions ainsi que des rentes viagères, conformément à la loi de finances 2025, a révélé, ce jeudi à Rabat, Mustafa Baitas, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement. Lors d’une conférence de presse postérieure à la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, M. Baitas a élucidé que cette initiative, intégrée dans le cadre de la loi de finances 2025, représentera un coût d’environ 1,2 milliard de dirhams. Notamment, les retraités exemptés, inscrits à la Caisse marocaine des retraites (CMR), constituent environ 86 % de l’ensemble des bénéficiaires.
En parallèle, il a également fait mention que cette exonération s’aligne avec la réforme de l’impôt sur le revenu (IR), dont les avantages ont été précédemment accordés aux fonctionnaires suite à la mise en œuvre des dispositions de la loi de finances 2024, pesant environ 5 milliards de dirhams.
Dans ce contexte foisonnant, le ministre a souligné une réalité frappante : les fonctionnaires, à cause de diverses réalités, se sont révélés comme les principaux contributeurs de l’IR, en raison notamment de l’absence de dispositifs juridiques permettant à d’autres segments de la population de contribuer à l’impôt susmentionné. Cependant, grâce aux réformes récemment engagées par le gouvernement, une nouvelle ère s’ouvre, permettant à divers secteurs de s’impliquer dans ce système fiscal.
En précisant que la réduction fiscale moyenne pour les fonctionnaires et salariés atteint environ 400 dirhams, il a fait ressortir une intensification des efforts pour inciter les secteurs qui avaient fait défaut vis-à-vis de l’IR pendant des années à se conformer à leurs obligations fiscales.
En ce sens, M. Baitas a mis en exergue que le gouvernement agit en conformité avec les recommandations des Assises nationales sur la fiscalité et les lignes directrices contenues dans la loi cadre relative à la réforme fiscale. L’ambition est d’alléger la pression fiscale sur une frange de la population déjà redevable de cet impôt tout en élargissant l’assiette fiscale, en y intégrant de nouveaux contributeurs qui, jusqu’à présent, n’ont pas été en mesure de s’acquitter de leurs obligations fiscales.
Ainsi, en vertu des dispositions de la loi de finances 2025, une mesure audacieuse a été introduite : une exonération totale des pensions et des rentes viagères, applicable dès le 1er janvier 2026. Pour l’année 2025, un allègement substantiel de 50 % de l’impôt sur ces revenus sera également mis en œuvre. Cette approche vise à transformer significativement le paysage fiscal, offrant un souffle nouveau aux retraités.