Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a récemment fait une annonce marquante à Rabat, dévoilant le lancement de projets ambitieux englobant 71 tronçons routiers et 69 ouvrages d’art. Ces initiatives s’inscrivent dans un vaste programme de réhabilitation des zones gravement touchées par les inondations dévastatrices survenues dans le Sud-Est du Royaume.
S’adressant à la Chambre des représentants, M. Baraka a détaillé les mesures mises en place pour atténuer l’impact des inondations sur l’infrastructure de la région, un sujet crucial en cette période post-catastrophe. Il a également précisé qu’autres projets sont en phase d’élaboration, avec des études qui devraient démarrer dès 2025 afin de mener à bien ce programme de réhabilitation.
Le ministre a mentionné qu’au total, 141 tronçons routiers et ouvrages d’art ont déjà été ouverts dans les provinces sévèrement affectées, insistant sur l’importance des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui ont catalysé ces efforts de réhabilitation.
Un retour sur les événements de septembre a révélé des niveaux de précipitation incroyables, oscillant entre 50 et 250 millimètres. « À titre d’exemple, 92 millimètres de pluie sont tombés à Taroudant le 21 septembre, fracturant la norme annuelle qui ne dépasse pas 59 millimètres », a-t-il expliqué avec insistance.
Des chiffres saisissants : 70 millimètres de pluie à Tazarine, alors que la moyenne annuelle est de seulement 112 millimètres, cela représente sept mois de pluies concentrés en une seule journée. À Ouarzazate, 47 millimètres ont également été mesurés, témoignant de la violence des intempéries.
Ces pluies torrentielles ont engendré des débits d’eau cataclysmiques, dépassant des crues qui surviennent une fois par millénaire ! À Tazarine, le débit a atteint un incroyable 3.238 mètres cubes par seconde. D’autres bassins, comme celui de Kir à Figuig, ne faisaient pas exception, avec 2.900 mètres cubes par seconde, et le bas Drâa à Tata affichait 1.943 mètres cubes par seconde.
Malgré des précautions anticipées, jointes à une collaboration étroite avec les services météorologiques et les autorités locales, les conséquences des inondations ont été destructrices. En effet, 141 points de passage ont dû être fermés, tout comme 53 sections de routes nationales, 38 routes régionales, et 50 provinciales. De plus, 69 ouvrages d’art ont subi des dommages, dont quatre ponts, et 47 ouvrages hydrauliques ont été touchés.
Néanmoins, il reste une note positive : ces intempéries ont également eu un effet bénéfique sur les réserves en eau, permettant aux barrages de stocker un impressionnant volume de 780 millions de mètres cubes. Cela garantit, selon les déclarations de M. Baraka, un approvisionnement en eau potable suffisant pour plus de deux ans à venir.