La chute vertigineuse des prix du minerai de fer pourrait engendrer des pertes colossales, atteignant plusieurs milliards de dollars dans les budgets publics des nations exportatrices, avec l’Australie en première ligne. Lundi, le ministre des Finances, Jim Chalmers, s’est emparé de cette problématique lors d’une allocution, martelant l’importance de la situation.
Chalmers a fait remarquer que cette dégringolade est intimement liée à la “fragilité de l’économie chinoise”, soulignant ainsi que l’Australie ne peut prétendre à l’immunité face à la volatilité économique mondiale. Un constat à méditer, tant il y a d’événements imprévisibles qui peuvent bouleverser le fragile équilibre économique.
Le ministère des Finances évalue que cette baisse, plus rapide qu’anticipée, pourrait minorer les recettes fiscales de l’Australie de près de 3 milliards de dollars australiens (environ 2 milliards de dollars américains) dans les trois à quatre années à venir.
Depuis le début de l’année, les turbulences dans le secteur de la construction en Chine ont entraîné une chute alarmante des prix du minerai de fer, avec une diminution d’environ 30%. Les répercussions sont déjà palpables sur le sol australien, et la nation subit les contrecoups de cette tempête économique.
Le minerai de fer, qui représentait l’année dernière 18% des exportations totales de l’Australie, a, pendant des décennies, été le moteur des recettes fiscales de Canberra et des bénéfices de l’industrie minière australienne. Mais voilà, après des mois d’angoisse liés à une surcapacité industrielle et aux difficultés persistantes du marché immobilier en Chine, le prix du minerai de fer a plongé de plus de 7% la semaine dernière, plongeant l’Australie dans un océan d’incertitudes.
Par ailleurs, le géant sidérurgique chinois Baowu, le plus important producteur d’acier au monde, a averti que les défis auxquels est confronté le secteur pourraient s’avérer plus prolongés et plus graves que prévu, ajoutant encore à l’inquiétude ambiante.