Lors de la présentation de son bilan pour l’année 2024, la Banque européenne d’investissement (BEI) souligne son rôle prépondérant en tant que partenaire du développement marocain, affichant des engagements historiques. Pour l’année en cours, 500 millions d’euros de financements ont été alloués, marquant une augmentation impressionnante de 56 % par rapport à 2023. Cette dynamique témoigne de l’engagement renforcé de la Banque de l’UE en faveur des priorités stratégiques du royaume, tout en soulignant sa volonté de promouvoir le développement durable et la résilience économique.
Depuis l’initiation de son partenariat avec le Maroc, la BEI a franchi le seuil emblématique de 10 milliards d’euros d’investissements, finançant des projets d’envergure dans des domaines cruciaux tels que l’énergie, l’eau, les transports, l’éducation et le soutien aux entreprises. Ce jalon illustre non seulement l’engagement de la BEI, mais atteste aussi de son soutien indéfectible au progrès du Royaume.
En octobre 2024, la BEI a formalisé la première tranche de 500 millions d’euros, dans le cadre d’un engagement total d’un milliard d’euros, visant la reconstruction des infrastructures scolaires, sanitaires et routières affectées par le tremblement de terre d’Al Haouz. Cette initiative s’inscrit dans un programme étendu de réhabilitation élaboré par le gouvernement marocain, servant à rétablir les infrastructures vitales tout en intégrant des standards sismiques stricts et des solutions énergétiques durables, conformément aux priorités du Partenariat Vert entre l’Union européenne et le Maroc. Elle jouera un rôle clé dans la réhabilitation des infrastructures essentielles et la résilience des communautés impactées, complétée par un don généreux de 225 millions d’euros de l’UE.
En parallèle, pour promouvoir l’accès à l’éducation en milieu rural, un programme d’assistance technique de 6 millions d’euros a été lancé par la BEI, la délégation de l’UE et le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, visant à construire et réhabiliter 150 établissements communautaires dans les zones rurales.
La BEI a également fourni une assistance technique à l’Office national des chemins de fer (ONCF), en vue de développer une stratégie d’adaptation climatique et de résilience pour le réseau ferroviaire marocain, afin de mieux faire face à des conditions météorologiques extrêmes et d’assurer la durabilité de ce mode de transport.
Pour clore 2024, lors d’une rencontre de haut niveau, la BEI et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) ont renforcé leur partenariat, visant à mobiliser des financements cruciaux pour les zones industrielles et à supporter les PME tout en promouvant la durabilité. Plus de 455 millions d’euros ont été engagés par la BEI dans des projets stratégiques collaboratifs avec la CDG, matérialisant ainsi une ambition partagée d’accélérer la transition vers une économie robuste et durable.
En 2025, la BEI continuera d’apporter son soutien aux infrastructures stratégiques du Maroc, en mettant l’accent sur le financement des PME, les énergies renouvelables et le transport durable. Elle s’engagera également à soutenir la transition verte ainsi que la modernisation des systèmes d’eau et d’électricité, avec l’objectif de renforcer la résilience du pays et d’améliorer l’accès à des services essentiels.
Ioannis Tsakiris, Vice-Président de la BEI, a déclaré : « Le Maroc représente un partenaire stratégique pour la BEI et l’Union européenne. En intensifiant notre engagement et nos collaborations, notamment avec des acteurs majeurs tels que la CDG et le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, nous encouragerons l’investissement dans les infrastructures cruciales, soutiendrons la transition énergétique et favoriserons un développement inclusif et durable, bénéficiant directement aux citoyens et à l’écosystème économique marocain. »
Adrien de Bassompierre, représentant de la BEI au Maroc, a ajouté : « Dépasser les 10 milliards d’euros engagés avec le Maroc prouve la solidité de notre partenariat et notre dévouement sur le long terme. Ces investissements ont des répercussions tangibles : ils améliorent la qualité de vie des citoyens, renforcent la compétitivité des entreprises et accélèrent la transition vers une économie plus résiliente et durable. Nous continuerons d’œuvrer dans ce sens aux côtés de tous nos partenaires pour soutenir les ambitions de développement du Royaume. »