Lors d’une intervention marquante devant l’Economic Club de Washington D.C., Jerome Powell a évoqué un concept fascinant : la politique des banques centrales fonctionne avec des “décalages longs et variables”. Cette notion éclaire pourquoi la Réserve fédérale ne s’alignera pas sur l’atteinte de ses objectifs avant d’envisager une baisse des taux d’intérêt.
Il a énoncé avec clarté : “Attendre que l’inflation retombe à 2% pourrait signifier avoir patienté trop longtemps, car les mesures de resserrement que vous appliquez pourraient en réalité ramener l’inflation en dessous de ce seuil.” Cette déclaration, d’une pertinence indiscutable, a souligné la nécessité pour la Fed d’affiner son approche.
Powell a insisté sur l’importance de disposer de signes tangibles indiquant que l’inflation s’oriente vers ce 2% tant convoité. “Ce qui renforce notre confiance, ce sont des données d’inflation fiables, et récemment, nous avons commencé à en recevoir certaines,” a-t-il affirmé, empreint d’optimisme.
En outre, il a exprimé son point de vue sur la situation économique des États-Unis, déclarant qu’un “atterrissage brutal” ne semblait pas être un “scénario probable”. Cette affirmation délicate a eu le mérite de rassurer plusieurs acteurs du marché.
Parallèlement, le rapport concernant l’indice des prix à la consommation de juin a laissé entrevoir un fléchissement de l’inflation, apportant un nouvel éclairage sur la dynamique économique actuelle.
Notons également qu’au début de juin, la Réserve fédérale a décidé de maintenir ses taux d’intérêt dans une fourchette oscillant entre 5,25 et 5,5%. Ces taux demeurent ainsi inchangés à leur niveau le plus élevé depuis 23 ans, ce qui marque une continuité inédite depuis sept réunions consécutives.
Il convient de mentionner que la prochaine réunion de la banque centrale est prévue pour la fin du mois de juillet, un moment clé à surveiller avec attention.