Dans un univers où le bien-être au travail se fait de plus en plus vital, autant pour les dirigeants que pour les employés, Intelcia a récemment tenu une conférence captivante sur le thème provocateur : « Well-Being Washing : et si le bien-être en entreprise tuait la vraie quête de sens ? ». Cet événement s’est déroulé dans l’enceinte d’InTown, le site d’Intelcia, réunissant un panel d’experts et de professionnels pour scruter les vraies implications des initiatives de bien-être, et leur influence sur le bonheur et l’épanouissement des employés.
Un débat ardent sur des enjeux contemporains
Le bien-être en entreprise a désormais franchi le seuil de la simple tendance, se posant comme un élément crucial pour attirer et retenir les talents. Toutefois, ces initiatives ne sont pas toujours perçues avec la bienveillance escomptée ; elles peuvent parfois sembler banales, déconnectées des attentes authentiques des employés. Cette rencontre a été une opportunité de sonder les méandres de ces stratégies, questionnant leur véritable apport à la recherche de sens dans le monde professionnel.
Nadia Ben Bahtane, en charge de la marque et de l’engagement chez Intelcia, a ouvert les hostilités en affirmant que le bien-être doit bien plus que se résumer à quelques espaces de détente ou événements sporadiques. « Le bien-être doit incarner une approche sincère, intégrée à la stratégie globale de l’entreprise », a-t-elle déclaré avec conviction.
Bien-être et quête de sens : une dualité essentielle
Naoual Chichaoui, Chief People Officer d’Intelcia, a mis en lumière la nécessité de bâtir des fondations solides pour garantir un bien-être pérenne. Elle a plaidé pour une attractivité authentique, un suivi personnalisé, des perspectives d’évolution professionnelle et un environnement de travail empreint de bienveillance. « Le bien-être ne doit pas se réduire à une façade, il doit être envisagé de façon holistique, tenant compte des véritables besoins des collaborateurs », a-t-elle souligné, insistant également sur le besoin impératif d’offrir aux employés des opportunités d’apprentissage et de croissance pour qu’ils puissent véritablement s’investir et trouver un sens à leur travail.
Saad Berrada, directeur général d’Intelcia pour le Maroc et la Tunisie, a enrichi le propos avec une perspective sectorielle. Il a évoqué les défis particuliers inhérents à l’outsourcing en matière de bien-être. La nécessité d’adapter les horaires et d’offrir des conditions de travail flexibles s’est imposée comme une évidence. « Le bien-être ne se standardise pas ; il doit s’ajuster aux réalités de notre secteur et aux besoins singuliers de chaque équipe », a-t-il déclaré.
L’écoute active : clé de la véritable inclusion
Un des points névralgiques de la conférence a été l’accent mis sur l’écoute active des collaborateurs pour éviter le phénomène de Well-Being Washing. Les intervenants ont unanimement affirmé que l’efficacité des initiatives de bien-être repose sur la capacité de l’entreprise à répondre aux attentes et aux aspirations des salariés.
Chez Intelcia, cette philosophie se traduit par une panoplie d’outils d’écoute : enquêtes régulières, groupes de discussion, moments d’échanges informels via des « cafés matins ». « L’écoute doit être continue et authentique. Collecter des opinions n’est pas suffisant ; il est impératif d’agir en réponse », a précisé Saad Berrada.
Naoual Chichaoui a ajouté que la co-construction des initiatives de bien-être avec les employés est une nécessité pour en garantir la pertinence. « Nous devons briser le schéma des actions imposées du haut vers le bas. Les collaborateurs doivent être au cœur de la création de ces initiatives pour s’en approprier véritablement », a-t-elle insisté.
Intelligence artificielle et bien-être : une alliance prometteuse
Un autre débat crucial a tourné autour de l’évolution du bien-être au travail à l’ère de l’intelligence artificielle. Les participants ont souligné que l’IA, loin de constituer une menace pour l’emploi, pourrait bien offrir une liberté retrouvée pour se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée, tout en renforçant l’engagement des équipes.
Saad Berrada a expliqué que l’automatisation des tâches répétitives, permise par l’IA, libère le potentiel des équipes, les orientant vers des missions plus enrichissantes. « L’IA devrait être envisagée comme un catalyseur de transformation positive, facilitant le quotidien des employés et favorisant des interactions humaines de qualité », a-t-il conclu.
Une vision stratégique du bien-être au travail
La conférence s’est achevée sur une note de consensus : pour porter ses fruits, le bien-être en entreprise doit être intégré dans une perspective stratégique à long terme, évitant de se limiter à des actions éphémères ou à une simple vitrine marketing. Les entreprises doivent veiller à ce que leurs initiatives répondent véritablement aux besoins des employés et contribuent à un investissement durable dans les conditions de travail.