Lors de la deuxième séance de sa session ordinaire d’octobre, qui s’est tenue ce mardi, le Conseil de la Commune de Casablanca a adopté à une majorité écrasante le projet de budget pour l’année financière 2025. Présidée par Nabila Rmili, cette session ne s’est pas limitée à la simple approbation budgétaire, mais a également couvert un large éventail de 55 points à l’ordre du jour, parmi lesquels 37 ont été approuvés et 18 mis en attente.
Parmi les décisions marquantes, on trouve l’annulation des crédits alloués au budget d’équipement pour l’exercice 2024, ainsi que la réallocation de fonds pour un budget d’équipement de l’année en cours. L’un des aspects les plus captivants a été l’examen d’une convention de partenariat entre plusieurs entités : le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des Sports, en collaboration avec le Conseil de la Commune, et la société de développement local, Casa Aménagement. Ensemble, ils visent à établir un centre international dédié aux jeux électroniques, un projet ambitieux qui pourrait redéfinir le paysage culturel et récréatif de la ville.
De plus, une autre convention a été adoptée, cette fois-ci avec un consortium impliquant la Wilaya de la région et la Société Casablanca Iskane et Equipement, pour développer un marché destiné à la commercialisation de produits issus de l’économie sociale et solidaire. Cela témoigne d’une prise de conscience croissante des enjeux économiques et sociaux en matière de développement durable.
Le Conseil a aussi validé un projet de création d’un groupement de collectivités territoriales Casablanca-Settat pour promouvoir les produits agroalimentaires locaux. Une initiative qui s’inscrit parfaitement dans une démarche de valorisation des ressources locales. En parallèle, une convention entre la Fondation Mohammed VI pour les Sciences de la Santé et le Conseil de la ville a été adoptée, visant à enrichir les échanges de connaissances dans le secteur de la santé.
Abdessadeq Mourchid, Secrétaire du Conseil de la ville et porte-parole, a souligné le caractère unique de cette session : la nécessité d’inclure les questions budgétaires à l’ordre du jour, une exigence du règlement intérieur. Il a également mis en exergue un fait marquant, concernant les recettes, qui, durant l’année 2003, n’étaient que de 3,2 milliards de dirhams, tandis qu’elles ont franchi aujourd’hui la barre des 4 milliards. Ce résultat, a-t-il précisé, est le fruit d’un effort collectif des différents acteurs impliqués, permettant ainsi d’aspirer à franchir le seuil des 5 milliards de dirhams pour le budget à venir.
Quant aux engagements financiers de la ville, il a évoqué des « indicateurs positifs », assurant que le Conseil a respecté tous ses engagements en matière de conventions signées, de dettes, et de partenariats avec des Sociétés de Développement Local. Une avancée significative qui plaide pour une gestion responsable et proactive des finances municipales.