Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a fait une annonce marquante, ce lundi, à la Chambre des représentants : pour la première fois depuis novembre dernier, un programme pilote est lancé, destiné à favoriser la transition vers l’énergie solaire pour le pompage d’eau d’irrigation sur une immense superficie de 51.000 hectares.
En réponse à une question orale posée par le groupe Socialiste – Opposition Ittihadi sur l’emploi des énergies renouvelables dans l’agriculture, El Bouari a mis en lumière le soutien financier que le Fonds de développement agricole (FDA) mettra à disposition. Ce fonds servira à l’acquisition et à l’installation de panneaux solaires, de pompes ainsi que d’équipements associés.
Il a précisé que ce soutien pourrait atteindre jusqu’à 30% du coût total d’achat et d’installation des équipements, avec un plafond financier fixée à 30.000 dirhams par projet, une aide indéniable pour les agriculteurs souhaitant moderniser leurs installations.
Le ministre a également révélé que, conformément aux Hautes Orientations Royales, toutes les stations de dessalement d’eau de mer feront appel aux énergies renouvelables. C’est ainsi que la station de Dakhla, qui utilise l’énergie éolienne, se révèle être un exemple emblématique ; elle permettra la création d’un périmètre irrigué de 5.000 hectares dans la région.
Par ailleurs, M. El Bouari a relevé avec optimisme que les projets et programmes futurs veilleront à ce que 20% de l’énergie utilisée dans l’agriculture provienne de sources renouvelables. C’est un pas crucial pour le développement d’une agriculture résiliente, face aux défis du changement climatique, et pour encourager l’adoption des énergies renouvelables dans le secteur de l’irrigation.