Ce mardi 10 décembre, la dynamique capitale économique du Maroc a été le théâtre d’un événement marquant : la 3ᵉ édition du Rail Industry Summit, un salon qui se consacre entièrement à l’univers fascinant de l’industrie ferroviaire. Ce rendez-vous n’est pas simplement un événement parmi tant d’autres, mais un véritable carrefour d’idées et d’innovations.
Le nouveau ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, représentant le Parti de l’Istiqlal, a ouvert la voie avec des déclarations ambitieuses. Selon lui, cette édition est le reflet des profondes aspirations du Maroc en matière de développement ferroviaire moderne, durable et novateur. Il a mis en lumière le train à grande vitesse El Boraq, un projet emblématique et pionnier en Afrique, qui a transporté pas moins de 5 millions de passagers en 2023. Cette initiative phare souligne non seulement l’engagement marocain, mais aussi la volonté collaborative de faire avancer les échanges économiques à l’échelle continentale, réduisant ainsi les disparités régionales.
Le directeur général de l’ONCF, Mohamed Rabie Khlie, a également accentué l’importance de ce forum à un moment charnière où le Maroc s’achemine résolument vers ses objectifs de développement. “Nous évoluons dans un pays qui se réinvente à grande vitesse”, a-t-il affirmé, rappelant que les investissements réalisés dans le secteur ferroviaire au cours des deux dernières décennies atteignent un total impressionnant de 70 milliards de dirhams. Ces projets ont transformé le paysage ferroviaire marocain, intégrant des infrastructures modernes qui bénéficient de cette dynamique.
Khlie a aussi indiqué que l’ONCF ne relâche pas ses efforts : “Nous entrons dans un nouveau cycle de développement avec l’acquisition de plus d’une centaine de nouveaux trains, pour répondre aux attentes de mobilité et moderniser notre flotte.”
Le président du Cluster Ferroviaire MTI, Mohammed Smouni, a souligné que cette 3ᵉ édition représente un tournant majeur, avec la participation de 200 entreprises, 120 exposants et des représentants de 15 nations. “Depuis 2021, nous avons construit les fondations d’un écosystème ferroviaire durable et innovant”, a-t-il noté, mettant en avant les synergies entre acteurs publics et privés. Ces années ont été déterminantes pour établir une vision claire et ambitieuse du secteur, intégrant la technologie au cœur de son développement.
Le Rail Industry Summit, orchestré par le Cluster Moroccan TraIndustry (MTI), l’AMDIE, et Advanced Business Events (ABE), en partenariat avec l’ONCF, met en lumière les avancées significatives du royaume, notamment les projets stratégiques comme la ligne à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca.
Les thèmes abordés couvrent des aspects tels que les infrastructures ferroviaires, la mobilité durable et les innovations technologiques. Cet événement offre une perspective d’avenir pour le secteur non seulement au Maroc, mais aussi à l’échelle africaine. Des présentations de grands constructeurs ferroviaires enrichiront les conférences, promettant un partage de connaissances et d’expertises cruciales.
L’événement a attiré pas moins de 600 participants, dont des entreprises venues de 15 pays divers. Le programme, qui s’étend sur les 10 et 11 décembre, est riche en rencontres d’affaires, conférences de haut niveau et ateliers thématiques, soulignant l’importance d’un développement ferroviaire soutenu au Maroc.
Cependant, un point mérite d’être souligné : malgré le succès du projet El Boraq qui a véritablement propulsé le Maroc sur le devant de la scène, il est impératif de moderniser les trains Atlas et autres, qui montrent des signes de vieillissement et nécessitent des améliorations significatives.