Le Maroc et la France, deux nations historiquement rapprochées, ont renforcé leur coopération, notamment dans le domaine juridique et judiciaire. Cette initiative, marquée par la signature d’une déclaration conjointe entre le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et son homologue français, Gérald Darmanin, s’est déroulée dans un cadre formel à Rabat, soulignant ainsi un engagement ferme et unir les efforts face aux défis contemporains.
Une coopération approfondie dans un cadre stratégique
Cette déclaration ne surgit pas ex nihilo ; elle s’inscrit en effet dans la continuité d’un plan d’action issu du 31 mai 2024. Ce dernier, empreint d’ambition, propose une palette de priorités stratégiques. Parmi les enjeux cruciaux figurent la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, des fléaux ayant des répercussions notables sur la souveraineté et le bien-être des deux pays.
Les deux ministres ont convenu de la nécessité impérieuse d’accroître les moyens juridiques et institutionnels pour faire face à ces menaces. Ils ont aussi mis en avant l’urgence d’intensifier les ressources mobilisées pour prévenir et combattre ces phénomènes d’une gravité avérée.
Modernisation du système judiciaire et renforcement de la gouvernance
La collaboration ne se limite pas à la lutte contre le crime ; elle englobe également la modernisation des institutions judiciaires. Les parties ont décidé de prioriser la formation continue des professionnels du droit, ainsi que d’élaborer des programmes destinés à optimiser la gestion administrative. Des échanges d’expertise seront encouragés afin d’enrichir le paysage judiciaire des deux nations.
Il est essentiel de souligner que cette coopération repose sur une tradition juridique partagée, fruit de liens historiques et d’une dynamique de « francophonie judiciaire » vivante. Cette proximité favorise les échanges de pratiques et l’adaptation des systèmes juridiques aux défis modernes.
Un partenariat au service des citoyens et des professionnels du droit
Au cours de leurs discussions, les ministres ont également abordé des questions vitales touchant les citoyens des deux pays. Un accent particulier a été mis sur l’amélioration des conditions de vie des Marocains établis en France, notamment en matière de statut personnel et de droits familiaux.
Les deux hommes politiques ont évoqué la nécessité de réviser certains accords bilatéraux, en particulier celui régissant la profession d’avocat dans les deux pays. Cette démarche vise à établir un cadre de travail harmonieux pour ces professionnels, permettant ainsi une meilleure synergie.
Perspectives et engagements futurs
Achèvement fructueux de cette rencontre, Abdellatif Ouahbi a salué les résultats, affirmant que des solutions claires ont été trouvées concernant des questions pendantes. Il a exprimé sa confiance quant à l’avenir prometteur du partenariat judiciaire entre le Maroc et la France.
Gérald Darmanin, pour sa part, n’a pas manqué de souligner la contribution significative des juges marocains aux côtés de leurs pairs français dans la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic. Il a aussi réaffirmé son engagement à moderniser les systèmes judiciaires, notamment à travers la digitalisation et l’amélioration des conditions de travail du personnel judiciaire dans les deux pays.
Cette convergence d’intérêts et d’objectifs laisse entrevoir une collaboration interpellante et constructive, au service non seulement des institutions, mais aussi des citoyens qui en dépendront directement.