Le département d’État des États-Unis a récemment mis en lumière la dynamique ambitieuse du Maroc dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Tout en saluant l’engagement indéfectible du Royaume en matière de coopération internationale et régionale, le rapport souligne les efforts considérables déployés pour contrer cette menace persistante et ses idéologies néfastes.
« La collaboration entre les deux nations, ancrée dans une histoire riche, s’est intensifiée, a affirmé le rapport annuel sur le terrorisme, publié jeudi. Le Maroc a poursuivi sa stratégie intégrée, qui englobe une vigilance sécuritaire inébranlable, ainsi que des partenariats renforcés sur les scènes nationale et internationale. » Cette approche embrasse des mesures variées, allant de la sécurité à de vastes programmes socio-économiques.
Un des points marquants de ce document est l’impact positif des initiatives marocaines, qui abordent la radicalisation à sa racine. En 2023, le texte de référence fait état d’opérations menées par les forces de l’ordre marocaines, où 56 individus ont été appréhendés, dont 40 isolés et les autres reliés à six réseaux terroristes distincts.
« Il convient de noter que les forces marocaines ont tiré parti de renseignements stratégiques, d’une coopération policière solide et d’un réseau international pour optimiser leurs interventions », précise le rapport. Le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), sous l’égide de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a été instrumental dans ces opérations.
De plus, concernant la coopération entre Washington et Rabat, il est mentionné que les forces de sécurité marocaines participent à divers programmes soutenus par les États-Unis, visant à renforcer des compétences techniques et d’enquête, notamment dans des domaines tels que la criminalistique, le renseignement financier et la cybersécurité.
La sécurité des frontières est également une priorité essentielle, comme le souligne le département d’État, tout en reconnaissant les capacités exquises des autorités aéroportuaires marocaines en matière de détection de documents frauduleux.
Le Maroc, membre du Groupe d’action financière sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (GAFIMOAN), démontre également son engagement à combattre le financement du terrorisme. Cela a été renforcé par le retrait du Maroc de la liste grise du GAFI, un témoignage des réformes notables entreprises par le Royaume.
Quant à l’implication du Maroc dans des initiatives plus larges, le rapport évoque son rôle dans la Coalition internationale contre Daech et son co-présidence de l’Africa Focus Group, sans omettre sa participation active au Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF).
Sur le front de l’extrémisme violent, le rapport insiste sur la stratégie marocaine qui favorise le développement humain tout en évitant la radicalisation. À cet égard, un programme éducatif a été mis en place pour former près de 50 000 imams à travers le pays.
Enfin, la Rabita Mohammadia des oulémas, tout en se consacrant à la recherche et à la révision des curricula éducatifs, s’emploie, par l’intermédiaire de divers programmes de sensibilisation, à contrer la radicalisation chez les jeunes. Environ 300 détenus ont ainsi bénéficié d’un programme de déradicalisation, témoignant de l’implication sérieuse du Maroc dans cette lutte.