Le paysage aéroportuaire marocain est sur le point de connaître une transformation phénoménale. Le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a révélé, lors d’une séance dédiée aux questions orales à la Chambre des conseillers, que grâce à des investissements massifs, le temps d’attente entre l’atterrissage et la sortie des passagers sera drastiquement réduit, passant de 45 à moins de 25 minutes. Un objectif audacieux, qui semble à la fois ambitieux et réalisable.
Les efforts concentrés de l’Office national des aéroports s’inscrivent dans une stratégie plus large, visant à moderniser un grand nombre d’aéroports à travers le royaume. Le but ? Accroître leur capacité d’accueil pour atteindre environ 80 millions de passagers d’ici 2030, un pas décisif dans le cadre des préparatifs pour accueillir la Coupe du Monde.
Le ministre a mis en avant plusieurs projets, notamment l’aéroport Rabat-Salé, qui devrait atteindre une capacité de 5 millions de passagers d’ici fin 2025, soutenu par un investissement de 2 milliards de dirhams. Tandis que l’aéroport de Tanger, actuellement à 3 millions, se projettera vers un ambitieux 7 millions de passagers, avec un investissement de 3 milliards de dirhams d’ici 2029.
Pour l’aéroport de Marrakech, qui voit passer actuellement 9 millions de voyageurs, une extension à 16 millions est prévue, toujours dans un cadre d’investissement de 3 milliards de dirhams. Également dans le collimateur, l’aéroport d’Agadir, va doubler sa capacité, atteignant 7 millions de passagers d’ici la même échéance pour un coût de 2,5 milliards de dirhams.
En ce qui concerne l’aéroport de Fès, qui compte actuellement 2 millions de passagers, il sera porté à 5 millions d’ici 2029 grâce à un investissement de 1,5 milliard de dirhams, tandis que l’aéroport de Tétouan, encore en phase embryonnaire avec 150.000 voyageurs, devrait franchir le seuil du million d’ici 2026, soutenu par 300 millions de dirhams.
Quant à l’aéroports Mohammed V de Casablanca, il ne sera pas en reste : son augmentation de capacité, passant de 15 millions à 45 millions de passagers d’ici 2029, avec un investissement colossal de 25 milliards de dirhams, devrait ériger cette infrastructure en un rival de taille parmi les plus grands aéroports du monde.