Alors que les analystes s’attendaient à un certain dynamisme, ils envisageaient toutefois une croissance modeste, se plaçant à 1,9 % pour le deuxième trimestre, d’après les prévisions diffusées par briefing.com.
Si l’on jette un œil sur le trimestre précédent, il s’avère que la croissance affiche une progression de 0,7 %, une légère hausse par rapport au 0,4 % enregistré au premier trimestre, observé à la fin de l’année 2023.
Ceci étant, les données rendent compte d’une croissance ajustée à l’inflation, excluant ainsi les perturbations causées par l’envolée des prix.
Le département du Commerce attribue cette embellie à “une augmentation considérable des dépenses de consommation, tant pour les biens que pour les services”, et souligne également le “renforcement de l’investissement privé dans les stocks”.
Pour le président Joe Biden, cette annonce est une lueur d’espoir, tout comme pour sa vice-présidente Kamala Harris, désormais en lice pour l’élection présidentielle du 5 novembre, qui voit dans la bonne santé de l’économie américaine un pilier incontestable de sa campagne.
Cependant, la nouvelle pourrait susciter quelques inquiétudes auprès des investisseurs, qui scrutent les signes d’un éventuel ralentissement de l’économie américaine. L’espoir que la Réserve fédérale (Fed) puisse commencer à abaisser ses taux lors de la réunion de septembre, juste avant le scrutin, est toujours en arrière-plan.
Ce vendredi, le département du Commerce doit publier l’indice PCE, un indicateur clé utilisé par la Fed pour orienter sa politique monétaire.
Bien que l’inflation ait connu un ralentissement significatif au cours de l’année 2023, elle stagne encore à un niveau supérieur à l’objectif de 2 % établi par la Fed, ce qui pousse cette dernière à adopter une posture plus prudente. Au début de l’année, les marchés formulèrent des espoirs de trois baisses de taux en 2024, mais les réalités semblent s’ajuster.
Ainsi, la banque centrale américaine pourrait se limiter à une unique diminution des taux, excluant toute intervention lors de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire (FOMC) prévue pour les 30 et 31 juillet.