La Banque mondiale (BM) a récemment dénoncé l’insuffisance alarmante des mécanismes de financement traditionnels en réponse à la crise mondiale liée à la sécurité routière. Cette déclaration a été faite lors de la 4e Conférence ministérielle mondiale, se déroulant à Marrakech.
Pour la BM, il est impératif de renforcer la sécurité routière, mais cela nécessite un engagement collectif. Les gouvernements nationaux doivent jouer un rôle crucial en intégrant ces investissements au cœur de leurs politiques en matière de transport, d’application des lois et de santé publique.
De manière préoccupante, le déficit de financement de la sécurité routière à l’échelle planétaire freine de manière significative les progrès nécessaires visant à réduire de moitié le nombre de victimes de la route d’ici à 2030. Les conséquences sont catastrophiques, en particulier pour les pays à revenu faible et intermédiaire, qui représentent 92 % des décès routiers globaux, tout en ne disposant que d’environ 60 % du parc automobile mondial et de 10 % du réseau routier interurbain revêtu. Ce contraste frappant met en lumière le besoin urgent d’action face à ce défi sanitaire mondial, dont les coûts économiques sont exorbitants.
Cette thématique préoccupante a dominé les discussions lors d’une réunion, tenue mercredi à Marrakech, au sein du Groupe de travail des banques multilatérales de développement sur la sécurité routière, dans le cadre de la Conférence ministérielle mondiale.
Les échanges ont révélé un besoin pressant d’investissements d’envergure dans la sécurité routière, afin d’engendrer des impacts significatifs et mesurables à long terme, surtout dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Pour pallier ce manque de financement et faire avancer les initiatives visant la sécurité routière à l’échelle mondiale, les banques multilatérales de développement ont appelé à renforcer la coopération entre les gouvernements nationaux, les acteurs du secteur privé et la communauté internationale des bailleurs de fonds.