L’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC), en étroite collaboration avec Fidaroc Grant Thornton, un cabinet de premier plan en matière d’audit et de conseils, dévoile la 5ème édition du tant attendu « Rapport d’Impact du Capital Investissement au Maroc – 2023 ». Cette étude approfondie s’inscrit sous l’égide de la Commission Études & Statistiques de l’AMIC, conduit par M. Hassan Laaziri, le Président emblématique de l’association.
Depuis plus de deux décennies, le Maroc s’affirme comme un acteur de confiance dans le domaine du Capital Investissement, inscrivant des progrès notables au cœur de son tissu économique. Cette dynamique a engendré l’émergence de nombreux acteurs de référence et de véritables champions dans divers secteurs. À l’aube de 2023, les investissements dans 280 entreprises atteignent un impressionnant montant de 14 milliards de dirhams.
« Notre mission est de propulser les entreprises marocaines vers des horizons inexplorés de croissance et de durabilité. Nous nous engageons à promouvoir une gouvernance éthique tout en intégrant des pratiques sociales et environnementales exemplaires. Ce faisant, nous visons à fortifier le tissu entrepreneurial et à jouer un rôle de premier plan dans l’essor de l’économie marocaine », déclare avec conviction Hassan Laaziri, Président de l’AMIC.
L’étude d’impact réalisée annuellement par l’AMIC, en partenariat avec Fidaroc Grant Thornton, évalue minutieusement l’effet du capital-investissement sur les entreprises marocaines ayant reçu des financements depuis 2000. Cette évaluation repose sur des critères financiers et socio-économiques rigoureusement définis, en scrutant un échantillon représentatif de 23 sociétés de gestion.
Une dynamique de croissance éclatante
Les entreprises ciblées affichent, pour l’année 2023, une croissance de leur chiffre d’affaires exceptionnelle de +22,3 %, tandis que le Produit Intérieur Brut (PIB) national ne croît que de 3,4 % cette année. Le taux d’augmentation des effectifs se maintient à hauteur de 18 % par rapport à la fin de l’année 2022.
Pour la première fois, le secteur de la santé émerge parmi les trois secteurs les plus performants, affichant une croissance notable de 45 % en 2023. Ce secteur est suivi de près par les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication), avec une avancée de 29 %, tandis que le secteur des services, quant à lui, voit son chiffre d’affaires grimper de 28 %.
Cette performance remarquable du secteur de la santé témoigne de son dynamisme croissant et de son rôle clé dans l’économie nationale, avec une augmentation de la demande et une confiance des investisseurs qui ne cesse de croître. La forte progression des TIC, quant à elle, souligne l’importance grandissante de la transformation numérique et de l’innovation technologique comme moteurs de compétitivité et d’essor économique.
Enfin, le secteur des services revient avec une dynamique de croissance plus soutenue en 2023, contrastant nettement avec la progression de 10 % enregistrée en 2022. Sa performance robuste s’inscrit également dans sa position prépondérante en tant qu’employeur majeur au Maroc, avec une augmentation des effectifs de 23 %.
Un secteur créateur de valeur et de recettes fiscales
Le niveau d’EBITDA, indicateur phare, montre une flambée impressionnante de 2,3 fois en valeur entre l’année d’entrée et celle de sortie des fonds, illustrant ainsi la valeur ajoutée durant la phase d’investissement. La contribution fiscale des entreprises investies a, pour sa part, connu une augmentation significative entre l’année d’entrée et l’année de sortie du fonds, ou en 2023 pour celles encore en cours de financement.
Sur près de 180 PME accompagnées entre 2000 et 2023 et ayant partagé leurs données fiscales dans le cadre de cette enquête, la contribution fiscale a crû de près de 3 milliards de dirhams au cours d’une période de détention moyenne de 6 ans.
En 2023, le montant total des impôts et taxes collectés auprès des entreprises soutenues a enregistré une augmentation de plus de 450 millions de dirhams par rapport aux chiffres de 2022.
Gouvernance et pratiques ESG
Parmi les sociétés de gestion, 72 % affirment avoir intégré des membres indépendants au sein des comités d’investissement des fonds qu’elles administrent, représentant en moyenne 44 % de ces instances décisionnelles. Les entreprises soutenues montrent une amélioration manifeste sur les critères ESG, portant un regard nouveau sur leur gouvernance, leur impact environnemental et leur politique sociale.