Environ 347.277 familles ont profité du programme national “Villes sans bidonvilles” jusqu’à fin juin 2024, avec une somme colossale de 45,7 milliards de dirhams selon Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville. Ce programme, qui aspire à un renouveau, s’appuie sur les nouvelles aides au logement dévoilées plus tôt dans l’année. La ministre a également partagé des nouvelles concernant un plan d’action inédit pour la période 2024-2028, dont l’objectif est d’éradiquer les bidonvilles restants et de garantir un accès à un logement décent pour environ 120.000 familles.
Dans cette dynamique de relogement, l’État s’engage à contribuer jusqu’à 100.000 dirhams par unité, dans le cadre d’un coût maximal par appartement fixé à 300.000 dirhams. Les bénéficiaires, pour leur part, devront aussi investir une somme forfaitaire de 100.000 dirhams, révélant ainsi le partenariat entre le gouvernement et les citoyens.
Notons qu’une première initiative a été mise en place dans la région de Casablanca, visant à créer plus de 50.000 logements au début de l’année, mais celle-ci a rencontré un défi de taille : un manque cruel d’offres, les promoteurs immobiliers n’ayant pas les terrains nécessaires pour répondre à une demande grandissante qui s’est manifestée lors de l’appel à manifestation d’intérêt.
Loger plutôt que reloger
Ce programme quinquennal priorise le logement plutôt que le relogement, marquant ainsi une nouvelle approche face à la pénurie de terrains et aux lacunes observées dans la gestion post-relogement, ainsi qu’aux défis liés à l’auto-construction. La ministre a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes pour utiliser efficacement les unités construites par les promoteurs, tant publics que privés, tout en intégrant le programme d’aide directe au logement pour un traitement rapide des logements insalubres.
Engagement des familles : une nécessité
De plus, elle a mentionné diverses entraves au suivi du programme “Villes sans bidonvilles”, notamment la question de l’identification des bénéficiaires, l’absence de critères d’éligibilité unifiés, et les difficultés autour de l’utilisation rationnelle des terrains. Il est primordial d’adopter des approches intégrées qui ne se contentent pas de loger mais qui doivent également inclure l’instauration d’infrastructures publiques et de services essentiels.
Les données révèlent une accélération remarquable dans l’amélioration des conditions de logement pour environ 44.000 familles durant l’actuel mandat gouvernemental. Le taux de traitement annuel des logements insalubres a bondi à 290%, passant de 6.200 familles par an entre 2018 et 2021, à une incroyable moyenne de 18.000 familles durant les deux dernières années et demie.
Dans ce contexte, El Mansouri a affirmé que le ministère s’emploie à réduire la croissance des bidonvilles, affirmant que le taux d’augmentation a chuté de 10.400 familles par an entre 2012 et 2021, à 6.500 familles durant l’actuel mandat, soit une réduction marquée de 48%.