Le déclin observé de l’inflation semble largement attribuable à une baisse notoire de 0,5% des prix des produits alimentaires. Inversement, les produits non alimentaires ont connu une accélération de 1,5%, contrastant avec une hausse de seulement 0,9% au premier trimestre. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) souligne ces tendances dans son rapport trimestriel, préfigurant également le troisième trimestre de 2024.
À cet égard, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix administrés et les fluctuations instables, aurait également fléchi, décroissant de +2,5% à +2,2%. Ce phénomène résulte notamment de la diminution des coûts associés aux produits alimentaires et manufacturés, comme l’indique le HCP.
La chute des prix des produits alimentaires frais s’est avérée être le catalyseur principal derrière le retrait de l’inflation globale, affichant une contribution de -0,8 point, par rapport à -0,5 point au trimestre précédent. Cette tendance peut être reliée à un abaissement des prix des légumes frais et des agrumes, qui avaient, par ailleurs, grimpé vertigineusement au cours du même trimestre de l’année précédente. On constate également une baisse dans les prix des œufs, de la volaille, et de l’huile de table.
Cependant, certaines catégories de denrées alimentaires, comme les fruits, la viande rouge et les épices, auraient enregistré une flambée de leurs prix, en raison des conditions climatiques arides et de l’augmentation des coûts de production qui en découlent.
Dans le même temps, les prix des biens non alimentaires auraient opéré un retournement à la hausse, après plusieurs trimestres de recul. L’inflation énergétique, en particulier, a augmenté de 4,2%, propulsée par l’ajustement des tarifs du gaz et des carburants.
Quant aux produits manufacturés, leur prix aurait poursuivi une légère diminution, tandis que ceux des services demeurent en grande partie inchangés.
Pour le troisième trimestre de 2024, les prévisions indiquent que l’inflation devrait se maintenir à des niveaux presque constants, se chiffrant autour de +0,8% pour l’inflation globale et +2,1% pour l’inflation sous-jacente. Cela est soutenu par un allègement des pressions inflationnistes observées dans les secteurs de l’alimentation et des biens non énergétiques.