Casablanca, véritable carrefour économique du Maroc, vibre au rythme d’une métropole à la fois fascinante et controversée. Depuis des décennies, cette ville emblématique attire autant les éloges que les critiques, alors que de nombreux acteurs ont tenté de redéfinir son futur. Toutefois, on ne peut que souligner la complexité du défi, tant cette ville se présente comme un kaléidoscope en constante transformation. Chaque sujet, qu’il s’agisse de la mobilité, de l’assainissement, de l’urbanisme ou de la sécurité, soulève des enjeux brûlants, témoignant de l’identité que l’on attribue récemment à Casablanca, parfois surnommée Casanegra.
À présent, la transformation de Casablanca ne représente pas seulement un enjeu local, mais incarne les aspirations ambitieuses du Maroc à l’approche de 2030. Ce rendez-vous incontournable, marqué par l’édition de la Coupe du Monde de football, coorganisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, place notre métropole sur le devant de la scène. Il est indéniable que Casablanca, avec sa taille impressionnante et son rôle clé de hub aérien, attirera les regards du monde entier.
Cette montagne de défis ne semble cependant pas insurmontable. Marrakech a, par exemple, déjà prouvé qu’un tour de force est possible, devenant une destination prisée au niveau mondial, tandis que Rabat incarne une vision verte de l’avenir.
À cet égard, l’arrivée de Mohamed Mhidia, nouveau wali de la région Casablanca-Settat, semble insuffler une dynamique nouvelle dans plusieurs projets cruciaux. Prenez l’exemple de Dar Bouazza, où les habitants, après quelques semaines d’attente, ont vu émerger non pas une, mais trois trémies, facilitant ainsi le flux sur la route d’Azemmour. Pour les Casablancais, qui ont enduré la longue attente de constructions comme le pont à haubans de Sidi Maarouf ou d’autres sections de tramway, ces avancées semblent relever du miracle.
Si le mérite en revient souvent au wali, il est crucial de reconnaître l’importance de l’effort collectif, englobant une multitude de prestataires et les interventions incessantes des forces de police. De ce fait, une lueur d’espoir brille sur les chantiers en cours, promettant un nouveau visage pour la ville, dont les premiers bénéficiaires seront ses habitants. En outre, elle bénéficie d’une maire, Nabila Rmili, qui fait preuve d’une détermination inébranlable. Sa coopération avec Mhidia crée une synergie peu commune, renforçant ainsi les chances de succès des projets destinés à façonner un Casablanca moderne et dynamique.
La réalité de ce duo, emblématique de la collaboration, éclaire la dualité intrinsèque de Casablanca. Une métropole où le désordre peut prévaloir, mais qui aspire plus que jamais à devenir le modèle du succès à la marocaine, naviguant entre l’héritage et la quête de nouveauté. Ce qui se trame actuellement à Casablanca est une preuve tangible et éclatante que, lorsqu’il y a une volonté, il y a toujours un chemin à suivre.