LLe secteur industriel marocain se prépare à une transformation audacieuse, catalysée par un nouveau protocole de partenariat signé par des figures emblématiques telles que Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, Chakib Alj, président de la CGEM, Nezha Hayat, présidente de l’AMMC, et Tarik Senhaji, directeur général de la Bourse de Casablanca.
Cet accord, en parfaite résonance avec le Nouveau modèle de développement (NMD), vise à ouvrir les portes du financement boursier aux entreprises industrielles marocaines. Un levier indispensable pour renforcer la compétitivité et dynamiser la croissance économique du pays, accompagné d’initiatives de sensibilisation et de programmes d’accompagnement sur mesure.
Lors de cette occasion, Ryad Mezzour a affirmé que « le financement via le marché boursier est essentiel pour la croissance des secteurs stratégiques, favorisant l’émergence de nouvelles industries, tout en générant des créations d’emplois et de la valeur ajoutée. Ce partenariat représente un puissant outil pour les entreprises industrielles souhaitant se développer et innover ». Il a également souligné que « cette initiative constitue une étape déterminante pour mettre en œuvre la vision industrielle promue par Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, et souligne l’importance des synergies public-privé pour ancrer une économie dynamique et performante ».
Le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a rappelé l’importance stratégique de l’institution : « La Bourse est un pilier fondamental du financement de l’économie marocaine. Le dynamisme actuel du marché, illustré par des performances remarquables, promeut son attractivité et son potentiel. Grâce à ce partenariat, nous renforçons notre coopération avec le tissu industriel marocain, mettant à disposition les outils nécessaires pour faciliter l’accès à la cotation et maximiser les avantages correspondants ».
En parallèle, la CGEM s’affirme comme un acteur central pour guider ses membres dans leur parcours vers le marché boursier, en identifiant les entreprises industrielles éligibles et leurs besoins spécifiques pour qu’elles puissent bénéficier de cette dynamique de croissance.
« À tort, on pense souvent que la Bourse est réservée aux grandes entreprises. Elle est en réalité un catalyseur de croissance pour les PME, renforçant leur gouvernance et préparant d’éventuelles transmissions. Les données montrent que les entreprises, notamment les PME, qui s’introduisent en Bourse enregistrent une croissance annuelle moyenne de 11% de leur chiffre d’affaires. Le secteur agroalimentaire représente de potentielles introduites en bourse, favorisant encore davantage son développement. Pour nous à la CGEM, la diversification des sources de financement est cruciale, et nous sommes pleinement engagés dans cette dynamique avec une feuille de route conjointe avec la Bourse de Casablanca et l’appui de l’AMMC», a déclaré Chakib Alj.
En somme, l’objectif commun des signataires est de doter les entreprises industrielles d’une plateforme de croissance, en leur offrant des solutions de financement via la Bourse de Casablanca, afin de garantir un développement rapide et durable qui incarne les ambitions nationales. Ce partenariat fut consolidé par la signature d’un second protocole, réunissant Tarik Senhaji, Abdelmounim El Eulj, président de la Fenagri, et Hassan Sentissi El Idrissi, président de la Fenip, visant à accompagner chacun des secteurs susmentionnés.
Avec environ 2000 entreprises créant 207 000 emplois et un chiffre d’affaires de plus de 185 milliards de dirhams en 2022, le secteur agroalimentaire présente un potentiel indéniable, tant pour satisfaire les besoins nationaux que pour dynamiser les exportations marocaines. À la Bourse de Casablanca, ce secteur contribue à 6% de la capitalisation boursière, avec 7 entreprises cotées.
Appel à la mobilisation
La signature de ces protocoles a été précédée d’une conférence-débat sur le thème « Marché boursier et secteur agroalimentaire marocains : un avenir de croissance et d’expansion », où les intervenants ont souligné l’importance vitale de ce partenariat pour accompagner l’essor d’une nouvelle ère industrielle au Maroc. Ce fut également l’occasion pour les dirigeants des entreprises cotées, tels que Mutandis, Cosumar, Dari Couspate et Cartier Saada, de partager leurs expériences et leurs perspectives sur le choix du financement boursier pour soutenir leur développement.
Cet événement s’est conclu par un appel à l’engagement de tous, lancé par Brahim Benjelloun-Touimi, président du Conseil d’administration de la Bourse de Casablanca, réunissant des représentants des institutions signataires, des experts du marché financier, des entreprises cotées et des acteurs du secteur agroalimentaire, mettant en lumière les perspectives prometteuses offertes par le marché boursier à l’économie nationale.